OBD, Evolutions et Protections

De wiki.chiptuners.fr
Aller à la navigation Aller à la recherche

Cette prise de diagnostic (OBD) a évolué en fonction du temps et des pays. Connue sous les noms de EOBD (European OBD) ou encore OBDII (norme J1962), avec 16 broches. Chacune de ces broches est réservée à une fonction spécifique.

Connecteur OBD, Norme J1962

Bien que la norme impose des dimensions et positions sur le connecteur, l'ensemble de la connectique (Pin) implanté sur le connecteur n'est pas utilisé dans son intégralité.

En fonction du protocole retenu par le constructeur, seulement certains de ces Pins seront utilisés, d'autres Pins seront laissés à la libre utilisation du constructeur pour un accès à des options de son choix.

Ainsi on trouve :

N° de PIN Désignation
1 Libre
2 (+) Positif BUS J1850
3 Libre
4 (-) Négatif (Masse Châssis)
5 (-) Négatif (Masse signaux)
6 BUS CAN High
7 BUS K-Line ISO 9141-2 et KWP 2000
8 Libre
9 Libre
10 (-) Négatif BUS J1850
11 Libre
12 Libre
13 Libre
14 BUS CAN Low
15 BUS L-Line ISO 9141-2 et KWP 2000
16 (+) Positif Batterie


Cette prise diagnostic se trouve être une porte d'entrée sur l'ECU.

Cela veut dire qu'il est possible de communiquer, d'extraire et de réécrire (flasher) les données se trouvant sur les composants qui se trouvent à l'intérieur de l'ECU.

Si les constructeurs ont comme obligation de laisser les "portes" ouvertes pour les diagnostiques afin de respecter les lois sur la concurrence; Il leur a été demandé, en outre, de protéger le Flashage par un système anti-piratage sur la directive 1999/102/CE. Voici un extrait de la Directive 1999/102/CE de la Commission Européenne portant modification à la directive 70/220/CEE (1970).

L'annexe I est modifiée comme suit: 1) Le point 5.1.4.1 est remplacé par le texte suivant: «5.1.4.1. Tout véhicule équipé d'un ordinateur de contrôle des émissions doit être muni de fonctions empêchant toute modification, sauf avec l'autorisation du constructeur. Le constructeur doit autoriser des modifications uniquement lorsque ces dernières sont nécessaires au diagnostic, à l'entretien, à l'inspection, à la mise en conformité ou à la réparation du véhicule. Tous les codes ou paramètres d'exploitation reprogrammables doivent résister aux manipulations et offrir un niveau de protection au moins égal aux dispositions de la norme ISO DIS 15031-7 datée d'octobre 1998 (SAE J2186 datée d'octobre 1996), pour autant que l'échange de données sur la sécurité est réalisé en utilisant les protocoles et le connecteur de diagnostic décrits au point 6.5 de l'annexe XI, appendice 1. Toutes les puces à mémoire amovibles doivent être moulées, encastrées dans un boîtier scellé ou protégées par des algorithmes, et ne doivent pas pouvoir être remplacées sans outils et procédures spéciaux.» 2) Le point 5.1.4.5 est remplacé par le texte suivant: «5.1.4.5. Les constructeurs qui utilisent des ordinateurs à codes informatiques programmables, (par exemple du type EEPROM mémoire morte programmable effaçable électriquement) doivent empêcher toute reprogrammation illicite. Ils adoptent des techniques évoluées de protection contre les manipulations et des fonctions de protection contre l'écriture qui rendent indispensable accès électronique à un ordinateur hors site géré par le constructeur. Les autorités autoriseront les méthodes offrant un niveau de protection adéquat contre les manipulations.»

Il va s'en dire qu'en même temps que les lois antipollution évoluent, les normes sont de plus en plus restrictives et les protections anti-piratages des ECUs suivent cette mise à niveau !

Les protections sont soit logicielles (clef de codage), soit matérielles (composant bridé, vis auto-cassantes), il ne faut pas bien longtemps aux passionnés d'électronique et de programmation pour trouver des solutions matérielles et/ou logicielles afin de contourner cette situation, qui gêne bien souvent plus les professionnels que les amateurs avertis.