Analogique et Numerique

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Dans cet ouvrage, les injections mécaniques ne seront pas abordées pour des raisons évidentes de dépassement technologique. En faisant abstraction des systèmes mécaniques, il existe deux types de gestions d'injections électroniques : les analogiques et les numériques.

Cela veut dire que les informations qui entrent dans le calculateur moteur ne sont pas gérées de la même façon.

Analogique:

Brièvement, sur une injection analogique, les signaux de sorties de l'ECU sont modifiés directement en fonction des entrées (températures, vitesse moteur, Qt air, etc), les calculs se font “à la volée” ou “en temps réel” de façon permanente.

Il est même difficile, voir faux, de parler de calculs, car ce sont plus des interactions électriques entre les entrées et les sorties au travers de composants électroniques et sans l'aide de cartographies pré-enregistrées.

La base de l'ECUs ne sert que pour un modèle de motorisation car les caractéristiques sont propres au type du moteur qui l'accompagne.

Dans le cadre de cet ouvrage, ce qui nous intéresse, c'est que ces types d'injections ne contiennent pas de Cartographies. Il n'y aura donc rien à extraire de ce type d'ECU.

Une modification sur ce type ECU, se fera en agissant sur le hardware, c'est-à-dire sur les composants électroniques se trouvant à l'intérieur de l'ECU et sur les capteurs de celui-ci. Il est possible de modifier la limitation de régime, le rapport air/essence parfois. Les modifications en seront limitées, de plus cette technologie ne s'utilise plus de nos jours.

Il est souvent préférable de remplacer le calculateur par une version émulée sur laquelle il sera possible d'avoir entièrement accès à l'ensemble des paramètres.

Numérique:

Sur une injection numérique, les signaux d'entrée, une fois mis à niveau, seront traités par un microprocesseur (80C515, mpc5XX, ST10, Tricore, etc... ), ce microprocesseur travaillera en se référant à des tables de vérités qui sont établies à l'avance et stockées dans un composant de l'ECU (la mémoire), il suivra ensuite des stratégies programmées sur consignes des constructeurs, puis commandera les étages de sorties (actuateurs).

L'utilisation d'un tel procédé permet une grande souplesse d'utilisation et une possibilité de portabilité sur différentes motorisations, ainsi on peut retrouver une même référence d'ECU sur des modèles différents.

La base d'un même ECU peut être utilisée pour plusieurs de type moteur et donc de véhicule, il suffit de changer les programmes interne ainsi que les cartographies pour l'adapter à une motorisation.

La vitesse d'exécution peut dépasser les 2000 opérations par millième de seconde, malgré un parcours à priori plus complexe, il est plus précis qu'un système analogique puisque les possibilités de commandes des sorties sont établies à l'avance sur les MAPs (cartographies).

Le système étant tellement “souple”, qu'il a été possible de le porter (adapter) sur des moteurs diesel pour répondre aux normes antipollution de plus en plus drastiques.

Ces qualités marketing et technologiques, ont permis à ces systèmes de gestion moteur de s'imposer sur le marché mondial.

Dans le cadre de cet ouvrage, c'est ce type d'ECU qui contient des informations, qui peuvent être extraites, modifiées et reprogrammées.

Bien qu'il existe des différences entre les divers systèmes d'injections (phasé, continu, direct, etc... ), le principal intérêt pour cet ouvrage est de retenir le côté numérique des données stockées qui peuvent être traitées car quelque soit la typologie utilisée les opérations et manipulations resteront identiques.